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Ruvik Barghest
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— Messages : 31
— pseudo : attis.
— avatar + © : matthew mcconaughey, carnavage (avatar), siren charms (signa), tweek, vocivus (icons), m. miller (citation).
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— âge : quarante-neuf ans.
— statut civil : marié, mais elle a filé.
— pouvoirs : durast.
— allégeance : résistance.
— métier : ancien Shadow, superviseur du QG de la Résistance de l'Ice Desert.
— points : 141

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— 18.11.18 20:37 —


— Ruvik & Sappho
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Les premières lumières du matin lui maculent la rétine. D’abord, il plisse le regard puis, afin de mieux se couvrir la vue, il porte une main rebordée de cuir bouilli à son front. Comme il reconnaît la démarche avant que de découvrir la figure, ses phalanges essuient à revers l’arcade du sourcil, la tempe puis la pommette sans tressaillir. Du sang lui glisse dans l’œil ou goutte en traînée dans la neige à ses genoux. Il ne devrait pas y avoir autant de sang ; il faut être au massacre jusqu’à la gorge et les mains dans l’horreur du crime jusqu’aux coudes pour ne pas s’en rendre compte. Enclavé dans l’euphorie confuse qui succède au surplus de violence (cette quantité qui déplait tant à toutes les formes d’humanité, même les ténues), Ruvik apprête un intérêt distrait, le regard pour des alentours suintant la mort et les débuts de la putréfaction. Il ne s’attarde pas sur la carcasse, le battement lent et régulier de son myocarde pour lénifier la totalité de son être. Il n’y a pas non plus de réel plaisir pour se lover entre ses côtes ou de satisfaction particulière pour chatouiller la gorge. Il sent, au plus profond de ce qu’il constate de lui-même, une confortable sérénité, un néant reposant. « C’était rien qu’un léopard, lâche un timbre enroué par des heures de solitude, et déçu. » Il secoue l’épaule de la bête. Elle retombe, molle, à peine mordue par le froid qui l’enlace. C’est rendu là de sa traque qu’il rengaine sa lame et se remet sur ses jambes. Le léopard des neiges, autrefois d’un blanc-jaune assorti aux abords, est maintenant éclaboussé de son propre sang et moucheté de plusieurs carreaux empoisonnés. Aux pieds de Ruvik, la coupable : une arbalète de vingt ans d’âge. Elle est plus adaptée à la traque des hommes – ce que, dans un premier temps, il croyait qu’on l’envoyait chasser – cependant qu'elle a fait son douloureux ouvrage. La bestiole ne rôdera plus à la bordure du quartier général et elle n’inquiètera plus les plus craintifs de ses occupants en cavale.

Le chasseur-équarisseur ne croit pas que la sécurité du périmètre occupe les priorités de Sappho Moretti. Il croit, en revanche, qu’elle a dû le chercher et que, ne le trouvant pas, elle est venue le débusquer au dehors. Il lui aura alors suffi de remonter la piste du sang.

« Tu es arrivée ce matin ? » Il le demande comme un superviseur de la Résistance mais, tandis qu’il contourne la masse du léopard et qu’il s’enfonce mi dans les éclats de glace mi dans les nouvelles neiges, Ruvik la guigne avec son comptant de méfiance plutôt que d’autorité. En un sens, il est censé veiller à ce qu’elle soit convenablement reçue. C’est un peu plus dans les tons du royaume aux esclaves lorsqu’il exécute un hochement du menton déférent. Voilà longtemps que le décorum et le cérémonial ont périmé mais le bougre en conserve plusieurs traces. Il suppose que les chiens gardent les stigmates de leur dressage. Le limier en est un important spécimen. « Si tu veux causer, (car il sait que c'est cela, et non le dépeçage rituel de l'animal) on sera mieux par là. » En silence, Ruvik l'entraîne à l'abri d'une futaie dont le rare témoin est le précipice de glaces à leurs pieds.
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Sappho Moretti
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— pseudo : carnavage.
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— âge : ( quarante cinq )
— statut civil : ( veuve ) d'Orso. Ours d'homme au trépas déploré. De sa mort, on l'accuse lors même que l'endeuillée se tait ; c'est qu'elle protège. Un doux monstre.
— pouvoirs : ( alkemi ), déflagrations et venin. Pile ou face, d'une même implacable main, au verso de laquelle, en l'idiome des glyphes alchimiques, l'encre témoigne des cabales auxquelles la Sorcière appartient.
— allégeance : ( résistance ), quoique la Commandante ne reconnaisse qu'à bout de lèvre le pouvoir des deux autres clans à sa tête. ( moretti ) d'abord, moretti toujours.
— métier : ( commande aux Shadows ), en est la Mère, draconienne et tutélaire. Au sommet de la chaîne alimentaire, est aussi ( éminence noire ), au flanc droit de Chiara.
— disponibilité rp : full (3/3).
— points : 159
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— 19.11.18 22:08 —


— Ruvik & Sappho
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Là, sous ses peausseries et croûtes de givre, l’échine arquée sur son gibier, Ruvik n’a plus, soudain, que vingt ans – et elle, qui l’épie, en ce qu’il reste de nuit, quatre de moins. Sappho se souvient. Du garçon-trappeur qui schlinguait la vieille bidoche, la sueur et l’indigence. Engoncé en sa peau d’homme, il puait alors si fort l’agonie qu’elle avait cru charitable de lui souhaiter la mort. Avant de voir ça ; lui, à l’œuvre de sa métamorphose, s’éclaboussant la gueule de vies arrachées, et ce faisant, jaillir. Oui, c’est ainsi qu’il lui était apparu, Ruvik, pour la première fois. Comme le soleil surgit du bedon crevé de la sorgue, elle l’avait vu soudre hors des ténèbres gelées dont il se drapait. Rouge-sang, igné. Au point que trois décades plus tard, la brûlure s’opiniâtre à lui becqueter les cornées, sophistiquant la scène, du reste triviale, qu’il lui donne présentement à lorgner. Celle d’un prédateur toisant sa proie.  Entre phalanges, un éclat d’écorce craque, alors – façon de rompre le charme absurde de la résurgence, et surtout de s’annoncer, pour ne pas effarer l’animal en chasse. Sait-on jamais.

Caboche sous capuche, et mains enfouies dans les doublures de ses pelisses ébènes, l’aube à revers, la commandante est relent bilieux d’obscurité ; une traînée de noirceurs, ruisselant sans hâte en l’écart qui la sépare de l’ensanglanté. Rien que la courbe fine d’un sourire, pour le saluer en retour, et puis d’opiner. Au terme d’une chevauchée solitaire à travers les steppes glacées, elle est arrivée avant que le QG ne s’ébroue. Discrétion piétinée par les cent pas de sa contrariété, qui tracassa la quiétude nocturne pour ne pas même le trouver. « Et je devais m’en retourner avant l’aurore », révèle-t-elle d’un ton léger, laissant à l’astre diurne le soin de s’abaisser tout seul à souligner la gêne qu’occasionne ce crochet fortuit. Et d’ajouter, avant que de lui emboîter le pas, visant sans doute la fourrure du gros chat, ou peut-être le cuir de ses valseuses : « Tu m’en feras des gants ».

Toujours est-il que c’est un mal pour un bien, in fine. Puisqu’ici, ce qui n’est pas mort s’en fout si fort qu’elle peut s’autoriser à exhiber les courbures de ses manigances de manière plus licencieuse, plus frontale. Ce n’est toutefois que sous couvert des frondaisons, qu’elle commence, et d’abord par se découvrir le profil. Phonème moins grave par soucis de prudence, que par manie. « L’enquête. » Les calots cavalant là-haut, sur les cimes des monts lacérant l’horizon, elle ne cherche pas ses mots, non. Mais le bon ton, le juste ton. « Je veux que tu y mettes un terme. » En sa qualité de superviseur sur les lieux-mêmes du crime, c’est Barghest, en effet, qui... eh bien, supervise la progression de ces investigations que l’on mène pour que justice soit rendue à l’assassiné. À Orso, son cher Orso. Nom que la veuve ne prononce plus, lasse de s’étrangler dessus. « Que tu me trouves un condamnable. » Elle n’a pas dit coupable, et sa langue n’a pas fourchée – on l’ouït souvent sinuer, insinuer, jamais glisser. Sans que le museau n’oblique, le regard, quant à lui, opère une raide embardée ; et braque le faciès du subordonné, un instant. Puis le sourire revient, fendillant le marbre jusqu’à ne dénuer rien qu’un fragment d’émail. « Approche », susurre-t-elle, soupire-t-elle plutôt, et de tendre la dextre en la direction du convié. De l’autre pogne, identiquement gantée, déloge un mouchoir hors de manche ; mais n’attend pas qu’il obtempère, pour enclaver la mandibule hispide en sa paume. Là, crachant sur le carré de soie, entreprend nonchalamment de lui torcher les coulures cramoisies, que que le frimas dessèche. « Cela contenterait tout le monde... », poursuit-elle alors. Car c’est pour eux, les autres, tout le monde, qu’au jeu des inquisitions, la commandante a daigné se plier. Ceux-là qui ont besoin de savoir, de croire au moins, que la Résistance, plus jamais, ne tolèrera  qu’un crime aussi effroyable demeure impuni. « Sans compter que... » Tandis qu’elle humecte derechef son tissu, maculant, à l’œuvre, sa sienne lippe, elle plonge le bleu diaphane de ses iris en celui, plus occulte, de son Ubac. « ... tu n’aurais ainsi plus besoin de faire semblant de chercher. »
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— 20.11.18 0:20 —


— Ruvik & Sappho
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Quoi que son dévoué serviteur, il n’est pas entièrement mécontent que Sappho ait dû le chercher. Son orgueil est absurde. Et c’est cela même, l’orgueil. Il lui fait observer sa solitude forcée avec plus d’arrogance, car leurs séparations coûtent à Ruvik. Par les routes qui cisaillent Thormar et la gloire que le nom des Moretti attache à un Grisha, il est toujours possible qu’un méchant attentat l’attrape, un piège sordide ou un assassinat, un joli, en bonne et due forme et qu’il n’apprendrait que des semaines plus tard suivant les temps qu’il fait dans la montagne. Puis il y a l’accoutumance, pénible comme une bonne maladie, mais le genre dont l’on crève cuisiné à petit feu. Sa sale figure de besogneux le maquille bien, mais elle sait et ils savent. Chemin dérobé faisant, il se repaît de voir qu’elle est en vie et qu’elle se porte bien, entre autres inspections moins gentilles. Ruvik, lui, ne se dérobe pas. Il l’affronte du regard, campé à dix pieds de là. Comme il n’aime ni n’excelle dans le bavardage, il patiente que la discussion prenne le tour de toutes les autres, s’il s’agit seulement de cela et non d’une prise d’instructions.

Deux mots plus tard – l’enquête –, le mêlé piétine son carré de rochers givré, glissant. Il n’apprécie pas beaucoup l’affaire, comme il n’appréciait guère le défunt. La rancune de Ruvik aura, elle, survécu à Orso Moretti. Il pisserait volontiers sur le cadavre si le loisir lui en était donné (car la morale, assurément, serait occupée à mater ailleurs). Alors, trouver son meurtrier... Ruvik ne prétend pas non plus qu'il n'a pas enquêté. Comme tout ce qui frôle Sappho, il l'exécute avec un sens pointilleux du devoir, même de la dette.
« Des condamnables, ça court la vallée. » Étant entendu que tous les mobiles se valent, Ruvik dresse mentalement une liste des versions opportunes. Il élimine les fastidieuses, les romancées et, enfin, les avantageuses, de quelque façon que ce soit, pour la victime. « Approche, elle commande. » « Quelle sorte ? il demande en même temps qu'il obéit. » Son mouvement est mécanique. L'on voit qu'il ne s'occupe plus de résister, de flairer les assauts du monde extérieur. La voix de Sappho tinte nette et tranchante à ses oreilles si bien qu'il est obligé de suivre des années d'instinct sculpté contre sa persévérance. Il ne considère qu'à peine le geste qu'elle a pour lui, car ses pupilles, plus noires en dépits du matin, sont attachées à la figure. Le cœur déjà bat plus lourd, le sang plus vite. « Comme tu voudras, finit-il par articuler au prix d'une douloureuse mise sous contrôle. » En effet, la plupart serait rassurée qu'un coupable soit pris. Cela ferait une personne à tourmenter et à haïr, un exutoire quelconque pour l'assassinat même ou autre chose. Les Grisha de la Résistance aiment la compagnie de la vie qui s'écoule, peut-être car elle a ses airs de vieille amie de toujours. Ils la connaissent tous, parfois dans l'intime ; la garce, elle leur a donné le sein et, gras qu'ils sont devenus, ainsi nourris et pourris dans la moelle, ils se pressent à tuer. Pas que Ruvik les méprise. Ils sont ses semblables.

Il arrête la paume qui revenait à sa mâchoire. « Qu’est-ce que tu veux dire ? » L’étau, s’il est brusque, se relâche aussitôt. Ruvik n'a pas feint de chercher. Sappho n'a pu voir de ses yeux l'étendue de son initiative mais il n'est pas stupide. Il sait. Ils savent. « Si j'étais pas occupé à singer une organisation, ici, pour sûr que je te l'aurais attrapé et pendu par les couilles. » D'abord, il joue au chasseur que la fierté étouffe ; quoi, Ruvik Barghest ne saurait pas traquer une chose aussi commune qu'une créature qui peut courir et tuer ? La suite, en revanche, laisse présager qu'il est sans doute moins rustre que ses aspects et ses humeurs ne le laissent entendre : « Ou peut-être l'ai-je déjà trouvé, ton coupable, et que je te garde d'apprendre jamais la vérité. »
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Sappho Moretti
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— 06.12.18 19:17 —


— Ruvik & Sappho
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Arachnéen, le geste, empêché puis relaxé, demeure en flottaison. Exhibe le rictus décharné du crâne encré en la concavité de la fine serre, tandis que Ruvik se défend de la négligence dont on le blâme. Sans surprise ; Moretti n’en trahit nul signe, sincère ou feint, s’en tenant à tâter du regard les reliefs accidentés au fond desquels se tortille l’orgueil du mêlé. Bizarrerie qu’elle affectionne, chez lui, qui malgré sa basse extraction, connaît ses quelques valeurs. Par amour des jeux vilains, la garce la lui excite d’une pointe de sarcasme, sa fierté farouche. « Tu sais que j’ai besoin de toi ici... Mais si tu ne peux pas assumer plus d’une responsabilité, je veillerai à te décharger de la supervision, pour que tu te concentres vraiment sur ta besogne. » Sous-entendu que l’autre ne l’est pas vraiment. Et qu’il n’en ait qu’une seule, qui compte à ses yeux impérieux : qu'il soit sien, rien que sien. À dire vrai, parfois, l’ombre du limier, naguère traînant sous ses jupons, lui manque affreusement. Pire depuis la disparition du consort. Il est des nuits où, dans son sommeil, elle le cherche encore, au pied de son pucier, et le maudit de ne point s’y tenir, avant de se souvenir. Que pour la Résistance, elle a même concédé à se priver de lui. Et de se demander alors ce qu’il fait – ce qu’il a fait – où il est – ou était, ce jour-là.

« Ou peut-être l’ai-je déjà trouvé, ton coupable, et que je te garde d’apprendre jamais la vérité. » Cette fois-ci, un sourcil daigne s’arquer, embrochant le flegme de la commandante qui cille, à plus d’une reprise. N’en croyant, ex abrupto, ni ses quinquets ni ses esgourdes. L’emprise sous mâchoire s’accentue alors, pour contraindre le museau du taquin à s’en venir dangereusement frôler le sien. « Et pourquoi donc ferais-tu une telle chose, Ruvik ? », elle s’enquiert, inclinant caboche, comme pour tenter d’humer la dose d’insolence qu’il inocule en sa crânerie. « Pourquoi me cacherais-tu ça ? » Ou quoique ce soit d’autre, du reste. Cette seule idée, qu’il puisse détenir le moindre secret, suffit à dégeler ses feux draconiens, ces derniers temps particulièrement ardents. « Tu sais ? » La dextre glisse, et love entre phalanges acérées la gorge, mais sans l’étreindre toutefois ; puisqu’il faut qu’il parle, qu’il dise, qu’il crache. « Tu sais... qui a fait ça ? » Aux condensations des souffles de se fondre l’une en l’autre, comme se bouffant à tour de rôle ; jusqu’à ce que, soudain, la capricieuse volonté ne s’inverse. Ses anhélations fiévreuses dévorent alors la respiration du chasseur, tandis que l’étau se ressert, muselant la révélation que Sappho n’est pas certaine de pouvoir souffrir, sachant au fond le spectre des probabilités plus que ténu. « Dis-moi seulement que ça n’est pas toi.. et puis non, ne dis rien. Tu as raison... » Et de relâcher la pression. Strangulation qui se fait caresse tremblante, avant que l’échine n’opère volte-face et ne s’éloigne à quelques pas.
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